Lenga d'amor
(2013 - 52 m)
en occitan, sos-titolat en francés
montatge : Joan Francés Hautin
dab l'ajuda deu Conselh generau de la Dordonha
n° de visa : 2013001271
A partir de ses souvenirs d'enfant dans la ferme familiale dans le nord du Périgord, Patric La Vau nous convie à une découverte sensible de la langue et de la culture occitanes d'hier et d'aujourd'hui. Au fil de ses rencontres avec des personnages touchants et chaleureux, il nous transmet son amour de la langue occitane et nous guide sur les chemins de la tradition orale et de la culture populaire, de la toponymie et de la signalisation bilingue, du conte et de la création littéraire, de l'enseignement et de l'avenir de la langue. L'expérience personnelle devient mémoire collective et la langue occitane révèle sa part d'universalité.
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A partir de sos sovenirs de gojat dens la bòrda familiau dens lo nòrd deu Perigòrd, Patric La Vau nos convida a una descoberta sensibla de la lenga e de la cultura occitanas, de gèir et d'anuèit. Au hiu de sos encontres dab personatges esmavents e calorós, nos hèi passar son amor de la lenga occitana e nos mia suus camins de la tradicion orau e de la cultura populara, de la toponimia e de la senhalizacion bilingua, deu conte e de la creacion literària, de l'ensenhament e de l'avenir de la lenga. L'experiénça personau se hèi memòria collectiva e la lenga occitana revela sa part d'universalitat.
« Ce film chaleureux vient faire parler notre mémoire, notre identité. Avec notre langue d’oc pour tisser ce qu’on ressent comme un hommage et un chant d’amour à notre pays. »
Jean-Pierre Denis, réalisateur, Caméra d’or au Festival de Cannes en 1980 pour Histoire d’Adrien.
« J’ai donc vu ton film, que j’ai trouvé maÎtrisé sur la partie technique et dans sa narration. Tu y abordes des sujets complémentaires et progressifs, les installations soulignent bien le propos. »
Rafael Maestro, directeur de Ciné-Passion en Périgord, président de l’Association des cinémas de proximité en Aquitaine (ACPA)
« Un beau film qui par détours successifs nous fait entrer dans l'intime d'une relation à la langue et à sa culture. La mise en scène est sobre et juste, entièrement portée par la musicalité de l'occitan. A la fois documentaire et journal intime, il nous invite à découvrir des lieux et des personnages, malheureusement peu souvent portés à l'écran, filmés dans une lumière douce et éclatante qui révèle leur belle humanité. »
Sylvie Buscail, déléguée générale de Ciné32, association de coordination de 19 salles de cinéma du Gers
« L’emocion e la sensibilitat sens complasença, lo passat sens passadisme, la tradicion sens folclorisme, l’exploracion de l’identitat occitana de’n defòra e de’n dedins sens pessimisme e sens meissonja, la rechercha sens intellectualisme, la beutat daus païsatges ordinaris sens pitoresc e sens estetisme… sens obludar la qualitat excepcionala daus imatges e dau montatge, veiquí çò que fai de ’queu trabalh de professionau un chap d’òbra vertadier. »
L’émotion et la sensibilité sans complaisance, le passé sans passéisme, la tradition sans folklorisation, l’exploration de l’identité occitane du dehors et du dedans sans pessimisme et sans mensonge, la recherche sans intellectualisme, la beauté des paysages ordinaires sans pittoresque et esthétisme… sans oublier la qualité exceptionnelle des images et du montage, voici ce qui fait de ce travail de professionnel un véritable chef d’œuvre. »
Jan-Peire Reidi, linguiste et écrivain occitan
« Lenga d’amor est un film qui décale le regard, qui interroge au plus profond de nous-mêmes notre sensibilité au monde, qui nous renvoie au statut de notre propre culture, à l’origine des mots qui habillent nos souvenirs, nos racines. L’accroche personnelle et familiale des premières images, touchante à certains égards, universelle sans aucun doute, nous invite à un voyage au cœur de la poésie d’une langue, l’occitan. Car il ne s’agit pas de focaliser sur une vision militante, linguistique ou patrimoniale, mais bien de proposer une découverte, un cheminement dans un univers où la langue, le paysage verdoyant du nord de la Dordogne, son patrimoine et la culture occitane ne font plus qu’un. Il en est ainsi de toutes les langues, bien plus que des mots, bien plus qu’une syntaxe, elles sont la porte d’entrée dans une culture et pour l’occitan dans une poésie sans cesse en marche. A ce rythme là, nous voulons bien suivre le réalisateur de cette Lenga d’amor, Patrick Lavaud, à travers les prairies si bien filmées du Périgord. »
Eric Cron, historien d’art, Chef du service régional du Patrimoine et de l'inventaire au Conseil régional d’Aquitaine
Lo film es fòrça plan realisat, l’imatge i es perfeita, es tanben fòrça ric de contengut (las lecturas son plan captivantas), de còps que ia es fòrça esmovant e, çò me sembla, vertadièrament eficaç dins lo biais de junher l’autobiografia e la biografia familiala (las fòtos a la debuta son subrebelas) a l’enquesta dins lo mitan dels escrivans e dels passionats d’occitan, tot aquò es fòrça plan reüssit.
Le film est très bien réalisé, l’image est parfaite, le contenu est très riche (les lectures sont captivantes), c’est parfois très émouvant et, il me semble, très efficace dans la façon de joindre l’autobiographie et la biographie familiale (les photos au début sont magnifiques) à l’enquête dans le milieu des écrivains et des passionnés d’occitan. Tout cela est fort bien réussi.
Jean-Pierre Cavallié, enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris
« Renouant en filigrane par le choix de son titre, Lenga d'amor, avec la lenga romana des troubadours, Patrick Lavaud nous invite sur les chemins partagés de l'enfance et des ascendances, puisant ses sources dans l'union fondatrice de ses grands-parents de Piégut… Ce film est de l'ordre de la confidence, alors même qu'il est pleinement de l'ordre de la mémoire collective, du retour sur soi, du retour au pays originel, afin de se projeter avec un enthousiasme délicat vers l'avenir… Lenga d'amor métamorphose l'historique et l'anodin en testament vivant, toujours actuel, jamais passéiste, magnifie le local en universel, transcende le village des ancêtres en monde des aïeux de chacun… »
Christine Escarmant, ethnologue
« Lehenik biluzten da, okzitandar batek bere hizkuntzarekiko bizi duen historia sinplea kondatzen digu , okzitandar hizkuntzaren historia sinpleki aipatu baino lehen, okzitandar hizkuntza, bere hizkuntza.
Bainan hemen ez da negar egiten, eraikitzen da. Ez da urrikaltzen, iraultzen baizik. Ez da ahuenkan hartzen, maitatzen da, okzitandarrez maitatzen.
Hizkuntza hiltzen ari da, Libertatearen, Egalitatea eta Anaitasunaren errepublikan diren bertze tokiko hizkuntza guziak bezala… Bainan "Leng d'amour" filman proiektu gisa eramaten du bere hizkuntza Patrick Lavaud-k bere lurraldean, elgarren arteko gero bat proposatzen du iragana nostalgikoki begiratu baino… Filma horrek ez du begi onez begiratzen okzitan hizkuntzaren errealitatea, bere bereraikiketan, folkloristak eta iraganari itzuliak bezala ikusten ahal diren bideak… Bainan nostalgiarik edo gogominik gabe, urrikirik gabe, okzitandarrek erbakitzen badute mundu zabal eta eder bat irekizen zaiolako okzitandar hizkuntzari, filman pietuna eta musikari den gazte hori eta Perigueux-ko Calandreta eskoletako haurrak bezala… Dordognatik abiatzen den mezua eta okzitaniari buruz edo okzitandarrez ziren hainbat proiektu ikusi ahal izan dituztan artean, hunek ez du naftalina usaina !
Milesker Patric ».
« D'abord il se dévoile, nous raconte l'histoire simple d'un Occitan avec sa langue avant de nous raconter l'histoire simple de l'occitan, la langue… sa langue. Mais ici, on ne pleure pas, on construit. On ne s'apitoie pas, on se révolte. On ne gémit pas, on aime, on aime en occitan…
La langue se meurt, comme toutes les autres langues présentes sur le territoire de la République de la Liberté, de l'Égalité et de la Fraternité. Mais dans Lenga d'amor, Patrick Lavaud pose la langue de son territoire comme un projet, un devenir ensemble. C’est un film qui regarde sans complaisance la réalité de l'occitan, dans sa reconstruction, dans ses travers folkloristes et passéistes aussi, mais sans nostalgie, sans regret, car le monde s'ouvre à l'occitan pour peu que les Occitans le décident, comme ce jeune musicien facteur ou les calandrons de Périgueux. C’est un message qui part de Dordogne et qui, contrairement à d'autres projets que j'ai pu voir sur la ou en langue occitane, ne sent pas la naphtaline. Merci Patrick ! »
Paxkal Indo, président de Seaska (Fédération des écoles en langue basque du pays Basque nord)
« Lenga d’amor ens convida, a partir dels fets més locals i de figures singulars i individuals, a reflexionar sobre l’evolució d’un petit tros de món que al llarg dels segles s’ha expressat en la seva llengua, l’occitana, en tots els àmbits: al treball, a les relacions socials, al mercat, a la família, i també a l’interior de la intimitat de la parella. Així, a poc a poc, anem descobrint que tots els valors vinculats a la realitat tan concreta que se’ns mostra són, en realitat, universals. Ens adonem que la llengua i la vida són indestriables. »
« Lenga d’amor nous invite, à partir du local et de personnages singuliers, à réfléchir sur l’évolution d’une petite partie du monde qui, au cours des siècles, s’est exprimé dans sa langue occitane : au travail, dans les relations sociales, au marché, dans la famille et aussi dans l’intimité du couple. Nous découvrons, petit à petit, que toutes les valeurs liées à une réalité concrète sont, en fait, universelles. On se rend compte que la langue et la vie sont inséparables. »»
Joanjo Ardanuy Peris, Responsable territorial de Politique linguistique à Lleida (Catalogne/Espagne), programmateur de la Mòstra del cinèma occitan « Llanterna Digital »
« L'occitan i es culhit a ràs de vida e a flor de carn… Es lo còr que vibra, l'occitanitat del cada jorn. L'imatge es la clau que dobrís la pòrta d'un ostal que deven lo nòstre tant es frairal d'intimitat e d'umanitat fonsa. »
« L’occitan est cueilli au ras de la vie et à fleur de peau… C’est le cœur qui vibre, l’occitanité de tous les jours. L’image est la clé qui ouvre la porte d’une maison qui devient la notre tellement elle est fraternelle d’intimité et d’humanité profonde. »
Claudi Alranc, comédien, auteur dramatique, metteur en scène, conteur, fondateur du Teatre de la Carriera, chercheur en ethno-scénologie
« Lenga d’amor illustre un militantisme affirmé mais néanmoins ouvert, empruntant la voie de la culture, de la littérature et du territoire, tout en mettant l'accent sur le coté humain. »
François Lagorce, coordinateur du Pôle langue et culture occitanes de l’Agence culturelle départementale de la Dordogne-Périgord
« Bravo, bravo : tot i era, lenga d'amor e amor de la lenga, amor daus vielhs e amor daus joens. »
« Bravo, bravo : tout y était, langue d’amour et amour de la langue, amour des anciens et amour des jeunes. »
Jean-Pierre Laliman
« Super ! J'ai beaucoup aimé le film... et tellement proche aussi de mon histoire d'enfance dans le limousin... Le débat était fort intéressant… et je suis toujours impressionnée de voir comment les personnes dans la salle réagissent, chacune avec tant d'émotions, lorsque on évoque ces questions de langue, de pays, d'histoire et de cultures partagées... et ont besoin de s'exprimer. »
Maryvonne Aymé